L'examen au [18F]-FDG, pratiqué grâce à une machine dédiée TEP ou « hybride » TEDC a vu son utilité clinique reconnue en France, en novembre 1998, dans trois circonstances cliniques majeures du cancer bronchique non à petites cellules : le diagnostic différentiel, la stadification et la recherche de récidives. Après un bref rappel de la technique scintigraphique TEP, les auteurs font la synthèse des résultats publiés pour ces indications et rapportent l'expérience de l'équipe de médecine nucléaire de l'hôpital Tenon. En ce qui concerne le diagnostic différentiel, c'est-à-dire la caractérisation d'un nodule solitaire en tant que cancer, une méta-analyse récente retrouve une sensibilité de 96 %, une spécificité de 73 %, une VPP de 91 % et une VPN de 90 %, les résultats étant meilleurs pour les lésions de plus de 10 mm. Pour la stadification, on constate, en TEDC comme en TEP, une amélioration de plus de 15 % à la fois de la sensibilité et de la spécificité en TEP par rapport à la TDM pour la détermination du stade N et une bien meilleure détection des métastases à distance. L'amélioration est comparable dans notre expérience voire supérieure pour certains auteurs dans la détection des récidives. Une meilleure localisation anatomique des lésions détectées par le FDG est possible grâce à la fusion des images TEP et TDM qui devrait se développer en routine. Enfin, l'examen au FDG aboutit à une modification de l'attitude thérapeutique et de la prise en charge du patient dans 37 % des cas selon la même méta-analyse contre 53 % dans notre étude rétrospective réalisée dès la première année d'installation d'une machine TEP dédiée. Ce taux était similaire en TEP et en TEDC (58 %). Dans 46 % des cas, il s'agissait d'un changement majeur ou d'inter-modalités (d'une modalité thérapeutique à une autre) et dans 7 % d'un changement intra-modalité correspondant le plus souvent à une adaptation du geste chirurgical. Lorsque l'examen au FDG est disponible, son impact clinique dans la pratique médicale française se situe rapidement dans les valeurs hautes de l'expérience mondiale.

Clinical usefulness of [18F]-FDG imaging, performed by means of a dedicated or a “hybrid” PET machine, has been recognised in France since November 1998. Among the clinical indications, three major clinical settings of lung cancer have been included: characterisation, staging and detection of recurrences. After a brief presentation of the PET scintigraphic imaging modality, authors report on the experience of the nuclear medicine team of Hôpital Tenon and summarise the results in literature. For tumour characterisation, a recent meta-analysis obtained a 96 % sensitivity, a 73 % specificity, a 91 % positive predictive value and a 90 % negative predictive value, the performances being better for lesions greater than 1 cm. For staging, an increase greater than 15 % both in sensitivity and specificity has been observed with dedicated or “hybrid” PET versus CT for N staging. Detection of distant metastases was also more accurate using [18F]-FDG. A similar increase was observed in the detection of recurrence, in accordance with our study; some authors described even better results. A better anatomical delineation of the lesions detected with FDG can be achieved by means of image fusion with CT; this technique is likely to develop as a routine tool in the near future. Finally, FDG imaging led to modification of patient's management in 37 % of the cases according to a recent meta-analysis versus 53 % of the cases in our retrospective survey concerning the first year of installation of a dedicated PET machine. This rate was equal with dedicated PET and with CDET. In 46 % of the cases an inter-modality change occurred, and in 7 % an intra-modality change consisting mainly in adaptation of the surgical procedure. As soon as the FDG examination became available, its clinical impact, in the French medical context, appeared to reach the highest values that were published internationally.